London 2005 by night
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London 2005 by night

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 Adieu Londres...

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2 participants
AuteurMessage
Thomas Apcher
PJ tyrannisé
Thomas Apcher


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Date d'inscription : 23/03/2007

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MessageSujet: Adieu Londres...   Adieu Londres... Icon_minitimeLun 1 Sep - 23:41

Citation :
A l'attention de Flinn Corell, inspecteur de la Metropolitan Police.

Inspecteur,

C'est du train qui m'emmène loin de cette ville que je vous écris cette lettre. Contrairement à ce que vous pouvez penser, je ne suis coupable d'aucun crime, si ce n'est celui d'avoir eu l'orgueil de penser que je pourrais mettre un terme Jack l'éventreur. Cette nuit à la Choppe du coin, cette nuit où je suis devenu hors-la-loi, ne fut qu'une série de coïncidences qui m'ont fait passer d'étudiant en médecine prometteur à celui de paria. Je n'ai jamais eu l'intention d'aider Lady Clark ainsi que ses deux complices dans leurs agissements, mais votre arrivée impromptue m'y a obligé. Je regrette la mort de votre sergent et celle de ce pauvre homme, ils n'ont jamais mérité ça.

Peu importe les regrets d'un paria me direz-vous et vous avez raison. Tout ceci est terminé pour moi, vous ne me reverrez plus jamais. Mais avant de disparaitre à jamais de votre existence, je tenais à vous indiquer l'endroit où nous nous sommes cachés pendant tout ce temps. Peut-être y trouverez-vous encore Lady Clark et ses acolytes. A leurs méfaits, vous pourrez rajouter le meurtre de Devon, le chef spirituelle de l'impasse des Loas.

Chambre 6 de Lambeth.

Adieu.

Thomas Apcher.



Citation :
A l'intention de Sir Andrew Howells.

Mon très cher Maitre,

J'ai accompli la mission que vous m'avez donné. Devon n'est plus, nous l'avons envoyé retrouver ses ancêtres et les loas qu'il aimait tant. Les horribles meurtres qui menaçait la mascarade vont se stopper d'un coup sans que la police puisse l'expliquer. J'ai pris le soin de faire accuser Sebastian Magyarnandor et Lady Rose Clark du meurtre de Devon. Ainsi les foudres de l'Impie seront attirées sur eux et sur ceux qui les ont manipulés et non sur nous. Mais pour plus de sécurité, je pense devoir disparaitre. C'est donc le coeur lourd de regrets que je vous annonce, mon cher maitre, mon départ de Londres et l'exil que je m'impose. Ces trois années à votre service furent difficiles mais je ne regrette rien et ce fut un honneur de vous servir. Écrire une telle lettre d'adieu m'est très dur, mais je me raccroche à l'espoir que vous serez satisfait par ce que j'ai accompli.

Adieu.

Thomas, qui restera à jamais votre goule dévouée.

Thomas avait posté la première lettre à la boite aux lettres de la gare de Londres, alors qu'il s'apprêtait à partir. La seconde lettre, il l'avait donné cette nuit à Gregor, après la mort de Devon, en lui demandant de la remettre à son maitre lorsqu'il serait rentré.

Il était bientôt deux heures, son train partait dans cinq minutes... Seulement cinq minutes du moment où il disparaitrait de la métropole où il avait toujours vécu. Il s'était bien habillé pour l'occasion, des vêtements riches et un chapeau haut de forme, une canne dans une main et son unique bagage dans l'autre. Une simple valise contenant quelques vêtements et de nombreux souvenirs, des photos de sa famille, son premier nécessaire de médecine...

Il monta dans le wagon où il avait réservé sa place et alla s'y assoir, près de la fenêtre. Il regarda sa montre à gousset, plus que trois minutes.


9 crimes

Le jeune Apcher retira son haut de forme. Il était passé chez lui pour se raser et ses cheveux étaient impeccablement coiffés. Regardant par la fenêtre, Thomas s'apprêtait à faire ses adieux à Londres. Une fois en France, il aurait sa vie entière à reconstruire, jamais plus il ne reviendrait ici... Jamais plus.

Alors il se souvint, de tout ces bons moments qu'ils avait passé ici bas, des moins bons tout aussi présent en lui. Il se souvint de son enfance heureuse où il passait le plus grand de son temps à jouer avec ses deux frères, à dévaler les escaliers sur des coussins, à se battre pour savoir qui était le premier arrivé. Il se souvint de tout cet amour qui l'avait entouré pendant ces longues années, ces années où il était encore innocent... Que c'était loin.

Et puis, une nuit, alors qu'il s'apprêtait à commettre un sacrilège en cisaillant la peau d'un ange d'un mouvement expert de scalpel, le vampire était venu à lui pour retenir son bras. Howells était venu sauver son infante... Il était reparti avec un serviteur en plus. Thomas avait eu le choix, servir éternellement son maitre ou mourir sur le champ, peut-être aurait-il dû choisir la mort. La peur avait été plus forte et il avait peu à peu accepté sa condition de serviteur, s'enfonçant petit à petit dans les ténèbres qui entourait son maitre. Il ne pouvait plus se repentir devant Dieu, il le savait. Il avait fait bien trop de choses horribles pour que quiconque puisse lui pardonner. Il avait masqué les morts que laissait son maitre de temps à autre, lorsqu'il ne pouvait contrôler sa soif de sang. Il avait attiré bien trop de jeunes filles innocentes dans les griffes, ou plutôt les crocs, d'Andrew Howells. Et puis son petit frère... Il avait un jour eu le malheur d'entrer dans le manoir Howells pour savoir ce qu'y faisait Thomas chaque soir... Et on l'avait retrouvé mort au fond de la Tamise. Le regard accusateur de toute ces victimes le hanterait surement jusqu'à la fin de ses jours.

Il avait subi les pires humiliations possibles, les colères noires de son maitre et ne le haïssait pas pour autant. Non, Thomas n'haïssait point son maitre. Il l'aimait et le vinculum l'empêchait de tout façon de ressentir quoi que ce soit d'autres au sujet d'Howells. Rien que de penser à son maitre, le pauvre Apcher ne pouvait s'empêcher d'être profondément triste, plus jamais il ne le verrait. Des larmes commencèrent à couler le long des joues du jeune Apcher et il se tint la poitrine au niveau du cœur. C'était insupportable et Thomas pensa qu'il allait mourir de chagrin dans ce train.


"Bonsoir monsieur, votre billet s'il vous plait."

Non, il ne pouvait l'abandonner. Thomas devait encore le servir, il voulait que son maitre continue d'être satisfait du travail qu'il faisait.


"Monsieur?"

Le train se mit lentement en marche emmenant Thomas loin de son maitre.


"Monsieur, votre billet s'il vous plait."

Sans écouter le contrôleur, Thomas se leva d'un coup et se dirigea lentement vers la sortie, puis à mesure que le train accélérait, Thomas aussi accélérait. Le train quitta la gare de Londres, s'éloignant petit à petit de la métropole. Thomas, sur le bout du quai, le regarda partir. Il devait se rendre chez son maitre. Il ne pouvait l'abandonner, il devait le servir éternellement.
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Lestat
MJ sadique
Lestat


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Date d'inscription : 22/03/2007

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MessageSujet: Re: Adieu Londres...   Adieu Londres... Icon_minitimeMar 2 Sep - 1:10

Thomas n'avait qu'une chose en tête lorsqu'il se mit à courir à en perdre haleine à travers les rues de Londres, indifférent aux passants noctambules qui hantaient encore les rues éclairées par les lampes à gaz et aux fiacres qui ramenait les gens chez eux pour le coucher. Cette chose était son maître aimé.

Qu'il avait été fou de vouloir le quitter, pire, le fuir en prenant ce maudit train. Fou pour son maître, et fou pour lui, car comment aurait-il pu être heureux si loin de l'être qu'il chérissait le plus au monde? C'était tout bonnement impossible. Impossible?

Le jeune Apcher ralentit sa course pour ne marcher qu'au pas. Le souvenir de la plus merveilleuse créature qu'il lui ait jamais été donné de voir.lui revint en mémoire. Son beau visage, son corps si fragile et charnelle qu'il avait pu caresser et apprécier à sa guise, une nuit où ils furent seuls tous les deux.
Oui... il s'en souvenait. Il se souvenait de cela comme si on le lui avait marqué au fer rouge sur sa peau déjà couverte d'hématomes. La trahison.

La trahison d'Elizabeth qui lui avait brisé le coeur et avait meurtri ce qu'il lui restait d'humanité, la trahison abjecte qui était cause de sa descente aux enfers. Maudite soit-elle.

Il s'arrêta complètement. Il était à présent dans une ruelle isolée et sans aucune lumière, mais il n'en avait même pas conscience, comme s'il ne vivait que dans ses pensées, dans les méandres de la tourmente de son âme.

Mais son maître, peut-être était-il l'espoir au fond du long tunnel sombre... L'espoir? Quelle stupidité. Son maître était un vampire, un suceur de sang, un prédateur. Comment pouvait-il être l'espoir? Et soudain, le souvenir d'une simple phrase tranchantes comme des morceaux de verre brisé heurta sa mémoire.


"Nous trouverons bien une solution pour que tu ne sois plus un problème pour la mascarade."

Une nouvelle larme coula le long de sa joue. Comment vivre avec l'idée que l'être aimé puisse vouloir sa mort? Il serra les poings. Pour la première fois, il éprouva une rancoeur énorme envers son maître, de la colère pour vouloir le supprimer sous le simple prétexte de préserver une tradition vampirique. Lui, Thomas Apcher, était moins important qu'une tradition, une loi !

Puis il pensa à son petit frère. Il ne s'était pas suicidé. Non. Le maître l'avait tué, il l'avait vidé de son sang, il l'avait dévoré comme une bête !

La haine. Il le haïssait. Il ne pouvait rien contre lui, mais pour la première fois, non seulement il voulait quitter son maître et partir loin, très loin, mais il sentit qu'il le pouvait, qu'il en était capable. Lui, l'esclave humilié, était capable. Il pouvait. Il était quelqu'un, il vivait et personne n'avait le droit de le priver de ce droit fondamental.

La voilà. La voilà la lueur d'espoir au bout du tunnel sombre. Ce lampadaire au bout de cette ruelle ténébreuse. Il sourit. Enfin il était libre.


La puissance avec laquelle il fut violemment projeté contre le mur de brique lui arracha un rictus de douleur qui vint enlaidir son beau visage. Il voulut respirer, mais c'était impossible car une main à la force implacable maintenait une prise de fer sur sa nuque, presque au point de la briser. Des ongles pointus s'enfoncèrent dans ses chairs graciles et firent couler le sang le long de son dos. Puis il sentit le souffle brûlant sur son oreille droite tandis que son coeur battait à un rythme inquiétant dans sa poitrine, l'affligeant d'une douleur intense au sternum. Et il entendit le grognement du démon, la malédiction que le diable proférait à son oreille telle une confidence menaçante.


- Tu prends la vie de mon serviteur, alors je te tue. Mais ta mort à toi sera plus lente. Soit maudit, héritier.

Un rugissement inhumain perfora les tympans du jeune Thomas Apcher qui sentit le désespoir l'envahir, un désespoir si grand qu'il l'aurait poussé à s'ôter la vie s'il en avait été capable à cet instant.

Mais il ne l'était pas.

La gueule abjecte du prédateur se referma sur son cou meurtri, ouvrant une plaie béante dans sa chair tendre. La douleur fut intense, inondant sa vision d'un rouge sanguin et lui arrachant une expression figée et crispée.

Thomas Apcher avait souffert le martyr dans sa vie, comme peu pouvaient le supporter sans en mourir.
Il aurait tout donné, tout, pour ressentir cette douce souffrance à cet instant.
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